Le théâtre des petites lanternes
Par Marie-Claude Fortier
Les éléments essentiels d’une médiation théâtrales se définissent en quelques étapes soient de préparer le public à une représentation théâtrale, encourager les citoyens à s’imprégner de l’art dans leur quotidien, développer leur esprit critique et échanger avec eux. Quelques théâtres participent à créer le pont entre les spectacles et le citoyen. L’un de ceux-là provient de la région de l’Estrie à Sherbrooke Le théâtre des petites lanternes. Les spectacles jouent partout sur le territoire québécois, en Amérique francophone, en République démocratique du Congo, en France et bientôt en Chine. Le principal mandat du théâtre est de mettre à l’avant l’humain qui se retrouve au cœur de leur pratique théâtrale, c’est-à-dire que le public prend part au processus théâtral et qu’il en est le guide. Pour ce faire, ils utilisent la méthode du réseautage qui est un processus essentiel dans leur démarche théâtrale. D’abord, ils questionnent les gens du milieu avec lesquels ils vont travailler par rapport à l’utilité d’une pièce de théâtre dans leur quotidien. Ensuite, ils déterminent les moyens utilisés pour que la représentation leur permette de[2] se familiariser avec cet art. C’est lors de ces rencontres que le théâtre devient médiateur. Les rendez-vous prennent différentes formes, mais surtout se déroulent tout au long du processus de création. Selon Angèle Séguin, directrice artistique, metteure en scène et auteure du théâtre, travailler de pair avec le public est porteur de vie : « Il nous pousse à entendre, à tenir compte, à actualiser, à ne pas savoir, à créer avec, à élaguer notre travail artistique, à mettre des ponts en place pour permettre à nos artistes d’aller à la rencontre de leur personnage; bref, à travailler en toute humilité parce que les grands créateurs ne sont pas uniquement sur la scène.»[3]
Les membres du TPL offrent cinq volets artistiques, dont Les grandes créations. Ils l’appellent ainsi, car leurs processus de recherche de création se déroulent sur une période de deux à quatre ans. De cette façon, ils souhaitent avoir une portée tant régionale, nationale qu’internationale. Plusieurs de leurs pièces ont eu un grand succès, dont Pour que ça change (2000) et La grande cueillette des mots, c’est pas des paroles en l’air! (2007). Leur texte et leur création portent la parole de l’être humain. Un autre volet qui est intéressant dans leur processus théâtral est Les créations partagées. Ils s’adressent à tous les milieux, organismes ou organisations qui veulent être accompagnés dans leur processus de création. Les trois autres volets sont Le théâtre de paysage, La grande cueillette des mots et Les résidences de création. La saison 2015-2016 est lancée, de grands spectacles se préparent, à voir.
Bibliographie
1) Documents internet
Nicol, R. (2007). Culture pour tous : Théâtre des petites lanternes. http://www.culturepourtous.ca/professionnels-de-la-culture/mediation-culturelle/ressources/articles/theatre-des-petites-lanternes/
Les petites lanternes. Site internet officiel. Récupéré le 21 septembre 2015 de http://petiteslanternes.org/
[1] Tiré du site http://petiteslanternes.org/ de la pièce de théâtre Tomkobola
[2] Tiré de l’article de Nicol, R. dans Culture pour tous.
[3] (Séguin, 2007)
(Ce texte a été écrit dans le cadre du cours de Médiation théâtrale donné par Ney Wendell à l’École supérieure de théâtre de l’UQAM en automne 2015)